Hier, cours de conversation. Le thème : votre logement à Yaroslavl et à Maubeuge. Évidemment le but c'est le vocabulaire et non une enquête sociale. Et voilà l'histoire de l'immobilier russe en trois époques: de 1917 à 1961, de 1961 à 1992 et de 1992 à nos jours.
- Après 1917, toutes les maisons des riches sont réquisitionnées. Eux n'y occupent plus qu'une pièce avec les utilités au milieu du peuple qui touche sa pièce également. Ce logement s'appelle « komunalka ».
- En 1961, arrive Khrouchtchev. Tout le monde doit avoir un logement de 3 pièces, « une krouchtchevka ». Pas de loyer et attribution municipale. Mais on paie l'électricité et le gaz.
- 1992, fin du communisme. Les « kroutchevkas » périclitent car il n'y a pas d'argent pour les entretenir surtout avec le niveau des salaires qui s'effondre : pas question de mettre en place une politique de frais réels. Alors, les petits et les gros riches se font construire des petits et des « grands palais ».
En France, à la même époque nous avons eu la loi Loucheur, les HBM, les HLM et une politique de suppression des bidonvilles.
En Russie cela se fait dans le contexte de la Révolution de 1917 et en France dans le contexte de l'urbanisation de la France. Le langage officiel est différent : impossible de dialoguer mais la réalité est la même: Les deux pays ont du faire face à l'industrialisation et à l'urbanisation. Aller à Yaroslavl en 2012, c'est écouter quelle est la pensée qui mène ce pays aujourd'hui et c'est une pensée différente de celle de la France ainsi que de ce que dit le journaliste du Monde qui doit plus tenir compte de la culture de ses lecteurs français que de celle des Russes qui ne le liront pas.
Donc, il faut aller à Yaroslav pour comparer le vie quotidienne en France avec la vie quotidienne en Russie.
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A 21h10, maman m'appelle. Alors, Georges, vous rentrez quand ? Bientôt. Vous avez mangé ? Bien sûr. A tout de suite!
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